La France et la Grande Bretagne, pour la paix au Darfour
Le président français et le Premier ministre britannique ont annoncé qu'ils veulent agir de concert pour obtenir rapidement l'adoption d'une résolution de l'Onu sur le Darfour, où Nicolas Sarkozy et Gordon Brown envisagent de se rendre ensemble.
Ils en ont discuté pendant plus d'une heure de temps à l'Elysée, où ils se retrouvaient pour la première fois depuis leur entrée en fonction respective - le 16 mai pour Nicolas Sarkozy, le 27 juin pour Gordon Brown. Cela arrive à l'heure où les pourparlers se poursuivent à l'Onu sur une résolution autorisant le déploiement dans cette région soudanaise d'une force hybride de 26.000 hommes impliquant casques bleus et soldats de l'Union africaine..
Le conflit dans cette région aride de l'ouest du Soudan a fait, selon l'Onu, plus de 200.000 morts et deux millions de déplacés depuis 2003.
Gordon Brown et Nicolas Sarkozy ont évoqué la possibilité d'aller ensemble au Darfour et au Tchad voisin une fois une résolution votée.
La France et la Grande-Bretagne sont prêtes à engager "des sommes considérables" pour aider la région à se reconstruire, a souligné le Premier ministre britannique, qui a envisagé un durcissement des sanctions envers les autorités soudanaises pour les obliger à coopérer..
L'actuel projet de résolution de l'Onu prévoit d'autoriser la force hybride à "utiliser tous les moyens nécessaires", y compris la force, pour protéger la sécurité de millions de civils pris au piège au Darfour.
Si l'accord du Soudan n'est pas nécessaire pour que le texte soit voté, nombre de pays impliqués dans le processus de négociations craignent que Khartoum ne sape la mission de la force en cas de déploiement contre son gré.
C'est pourquoi Paris et Londres ont dit vouloir travailler davantage avec Pékin, principal soutien des autorités soudanaises au conseil de sécurité.
"Au Darfour la Chine peut avoir une influence déterminante pour obliger à la paix", a souligné Nicolas Sarkozy.