wendkouni (Actualité du Burkina et du monde)

Salif Diallo a été, rapporte une source bien informée, privé de conseil de ministre par le premier ministre marathonien, Tertius Zongo. Motif de cette exclusion du conseil, le fait que le ministre d'Etat, ministre de l'agriculture et de l'hydraulique soit arrivé en retard.

Des dires d'un témoin occulaire de la scène, Salif serait arrivé après tous les autres ministres et serait allé comme d'habitude pour s'assoir. C'est alors que le nouveau premier ministre l'aurait interpéllé, en ces termes:" Qu'est ce qu'on fait quand on arrive en retard?"; Salif se serait alors contenté de rire. après avoir reposé sa question à trois reprises, Tertius Zongo, le premier ministre aurait alors demandé à Salif Diallo, le fidèle du président, un des hommes les plus influents du régime, de quitter la salle. Ou tu quitte la salle ou c'est moi qui m'en vais lui aurait-il dit. C'est ainsi que ce jour la, Salif Diallo aurait été privé de conseil des ministres.

En s'en allant, il aurait croisé le président qui arrivait pour le conseil. Lequel s'étant renseigné sur ce qui s'était passé n'aurait eu aucune réaction.

Ce fait est loin d'être banal, car il témoigne de l'influence du nouveau premier ministre, Tertius Zongo, qui selon certains analystes aurait été imposé au président par les américains. Toujours est-il que l'homme a véritablement les coudées franches et si l'on en juge par les actions déjà menées, notamment le controle des véhicules de l'Etat, et le fait que désormais les Directeurs généraux des différentes structures de l'Etat ne seraient plus nommés mais feraient l'objet d'appel à candidature..., c'est toute la logique d'impunité des pontifs du régime qui est mise à plat.

Autre enseignement, est la déchéance de Salif Diallo, qui déjà est en bagarre ouverte avec François Compaoré le petit frère du président.

Alors le burkina serait-il entrain de devenir intègre? En tout cas Blaise Compaoré qui vient de fêter se 20 années au pouvoir y a tout intérêt, lui qui es sauveur à l'exterieur de son pays, alors qu'a l'interieur les choses ne semblent pas aller pour le mieux. Le Burkina vient d'être encore classé avant dernier par le PNUD. Même le Niger que l'on a l'habitude de dévancer au classement est cette année passé devant la terre des Hommes intègres?

Amis de Blaise Compaoré, Action des jeunes pour la candidature de Blaise Compaoré, Union des jeunes et des femmes pour le soutien de Blaise Compaoré, etc. Que de forces vives, d'intelligences et d'énergies, preuve que la vie politique au Burkina Faso est très dense. Si certains de ces regroupements ont des objectifs nobles et travaillent au développement véritable du pays, il en existe qui ne sont  qu'au service d'une propagande qui ne dit pas son nom. Nombre de ces associations ne diffèrent les unes des autres que par leurs dénominations. Si l'objectif de construction du pays est partagé par tous, il n' y a donc pas de raison que ces associations ne s'unissent et n'évitent du même coup une déperdition d'énergie. Il faut donc croire que tous n'ont pas le même noble objectif, d'apporter leur pierre à la construction de l'édifice burkinabè.   C'est donc dommage que ces regroupements ne puissent constituer des forces à même de faire des propositions et de formuler des critiques et soient tout simplement là pour acclamer toute décision émanant du pouvoir en place ou, pour paraphraser  Bernadette Dao, dire Amen quand le Blasco tousse. Comment expliquer que dans un pays qui connaît la "stagflation" (inflation plus taux de chômage élevé), il se trouve des personnes pour dire que "tout est bien dans le meilleur des mondes". Et quand bien même il y aurait des actions à louer, cela n'empêche pas que l'on décrie ce qui ne va pas. C'est là seulement que commence la vraie amitié. Et ceux qui chantent que" l'on ne change pas une équipe qui gagne", devraient savoir que l'alternance est un élément essentiel dans toute démocratie et que notre cher président qui  en est conscient l'applique très bien à l'endroit de ses premiers ministres. Alors, allons pour la construction avec Blaise Compaoré, mais avec franchise.

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Tertius Zongo, est depuis le Lundi 04 Juin 2007, le Premier ministre du Burkina Faso.il remplace a ce poste, Paramenga Ernest Yonli. Tertius Zongo était embassadeur du Burkina et son representant auprès de la Banque mondiale et du F.M.I. Cet economiste de formation est perçu comme celui qui a permis l'amélioration des relations entre les Etats Unis et le Pays des Hommes intègres.

Ce Samedi 12 Mai 2007, ont été proclamés les resultats officiels des législatives du 06 Mai dernier.Le parti au pouvoir se conforte avec 73 sièges sur 111. L'A.D.F/R.D.A. qui est assimillable a un parti de la mouvance présidentielle, puisque partisan du <<progrès continu dans une société d'espérance du Blasco<<(en voici qui ont déçu bien du monde, cher A.D.F.) suit avec 14 députés.Le premier parti de l'opposition véritable, UNIR/M.S, n'arrive qu'à la 4ème place, avec 4 députés. On retiendra surtout de ces élections que de grands noms ne siègeront plus a l'assemblé nationale.En exemple, on a Hermann Yaméogo.Autre chiffre, la faiblesse de la particiation qui a été de l'ordre de 60%..

Le chiffre le plus important est celui du cout de la réalisation de ces élections.Plus de six milliards(6.000.000.000) de francs C.F.A.

Avec cette assemblée plébiscitante, le C.D.P. parti au pouvoir, pourra faire voter le suicide collectif si l'envie lui en prenait. Je ne parle pas de la possiblité pour notre cher president, sa majesté Blaise fils de Compaoré de changer les règles pour se representé à la présidentielle, après les deux mandats qu'il vient de s'accorder par la même voix.

Je pense que l'opposition peut aller en vacances prolongées, nous n'en souffrirons pas davantage.

Rappelons que ces resultats sont contestables devant le conseil constitutionnel, par tout parti qui s'estimerait victime de fraude.