Le Burkina risque de peter si rien est fait

<<Les Uns mangent les autres regardent, ainsi naissent les révolutions>>, dit on. Au pays des hommes intègres si intégrité il ya encore, on n'est pas loin de confirmer cet adage. Les grognes ne font que se répéter, et sont de plus en plus violentes.

Ouagadougou ville morte, c'était déjà le 28 Février dernier, la semaine d'avant, c'était autour de Bobo Dioulasso de s'embraser. Dans les deux cas se fut très chaud. Une ville morte, des feux tricolores casses, des pneus brulés sur le bitume, des boutiques saccagées, etc.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Ouagalais ont de moins en moins de crainte de descendre dans la rue. Et pour cause, quand on n'a plus rien à perdre parce que l'on a tout perdu, la vie elle même perd de sa valeur.

Il ne serait pas exagéré de dire qu'il y a péril en la demeure si l'on compte, les échauffourées entre militaires et policiers de l'année passée, les manifestations contre le port du casque obligatoire en circulation et les dernières marches des militaires pour une amélioration de leurs conditions de vie.

Le risque si il n y a pas de réponse adéquate des instances dirigeantes, c'est que le pays implose par une révolte populaire qui sans doute sera sanglante.

Le nouveau premier ministre burkinabè Tertius Zongo, semble vouloir assainir la gestion publique mais la méthode reste problématique

Du robin des bois a l'envers

Prendre chez les pauvres pour enrichir les riches, c'est ainsi que l'on pourrait caricaturer certaines actions du gouvernement burkinabè actuel. Il convient certes de saluer l'engagement du premier ministre Tertius Zongo pour un assainissement des finances.

Mais sil y a une institution véritablement budgétivore, c'est bien l'état. Mais au lieu de réduire le train de vie de l'état, à travers ses différents démembrements ministériels, c'est sur les pauvres quidams, que se tournent nos gouvernants.

Alors que les députés se payent des voitures 4*4, subventionnées, a hauteur de quinze millions 15 000 000 de nos francs, que les ministres roulent avec plusieurs voitures de fonctions, de même que les différents Directeurs Généraux de services, il est demandé aux citoyens de se saigner pour payer des impôts et l'on crie haro sur le secteur du commerce informel qui semble t-il ferait perdre beaucoup d'argent au Pays.

Que l'on tape sur les grands commerçants spéculateurs, qui côtoient les hauts dignitaires du régime dans le quartier huppe de Ouaga 2000, n'est que justice. Mais que l'on s'acharne sur la ménagère, sur le pauvre fonctionnaire qui croule sous les dettes ou sur les petits commerçants du secteur informel, c'est pousser des gens qui n'ont plus grand-chose a perdre a bout et l'issue pourrait être fatale…

 

                                                                                                     Wendkouni

 

 



10/03/2008
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